dimanche, février 10, 2008

Proximité, croissance, humanisme et écologie


L’internet est un sixième continent aux frontières indéfinies. Il peut en apparence nous permettre de mieux communiquer en disloquant les distances il a également troublé notre perception de l’espace. Né dans la continuité de la télévision et de la mondialisation, il nous a grisé par ces possibilités de communiquer avec des gens autrefois si éloignés et aujourd’hui si proches.

Communiquer avec des gens de manière uniquement virtuelle finit par nous couper du monde qui nous entoure...
Le décès de 15000 personnes âgées, un été de canicule, est l’illustration d’un état de fait bien réel : l’utilisation mal raisonné de ces nouveaux médias combinée à une fascination de ce qui autrefois nous était imperceptible nous a plongé dans un monde de grande solitude.


L’internet c’est aussi un moyen de mieux communiquer avec le monde proche, pourtant pas grand chose n’a été organisé dans ce but.
Observez les réseaux sociaux, si il nous rapprochent de personnes très éloignées il nous éloignent aussi un peu plus de notre environnement réel et nous noient dans des flots d’informations inutiles. La dernière tendance en la matière semble être la désinscription...


Si sa gratuité est bien réelle aujourd’hui, personne n’est dupe, rien d’intéressant ne repose bien longtemps sans des réalités économiques.

L’éloignement n’est pas un problème en matière de commerce, dans le cas des services de proximité (artisans, profession libérale) c'est une distance infranchissable... vivement la téléportation...

Il est donc nécessaire d’organiser des espaces de communication de proximité, quelques idées en vrac :

-si quelques sites essayent d’organiser des réseaux sociaux de proximité, il souffrent d’un manque d’adhésion de notoriété, d’intérêt, d’inter-activité.

Il peut être très lucratif de créer de tels espaces dans lequel nous pourrions partager des informations entre voisins (photos, nouvelles petites annonces, informations sur le quartier...).



-trop peu de villages, d'associations, de quartiers, ont les moyens d’élaborer un système d’information sur le web, il serait intéressant que des outils mutualisés leur permettent de communiquer. A travers mon blog : "Le Griot du Cap-Ferret" j'en expérimente les possibilités

-la pub est une charge considérable pour beaucoup d’artisans, elle est souvent très chère et quelquefois également peu efficace, il faut permettre à ces professions de communiquer avec leurs clients, il y a là matière à contribuer à la lutte contre le chômage. Les annuaires prolifèrent sur internet mais ils sont globalement inutiles du fait de leur nombre qui complique les recherches et induit des cout de communication exorbitants pour les entreprises.

-les forums qui sont en réalité les seuls espaces de cette communication souffrent dans ce but d’un manque de structuration qui aboutit à des débordements regrettables, se sont pourtant de formidables boites à idées, qui peuvent nous inspirer.

Alors messieurs du web 2.0, on attends vos idées, peut être c’est cela aussi (surtout ?) “la Politique de Civilisation”.



Une idée :


Des sites web 2.0 conçues sur plusieurs principes :

-la franchise : en effet la problématique des entreprises artisanales est le manque de visibilité des produits et services proposés (en gros, on fait appel à un artisan, on ne sait pas ce que cela va couter en réalité, on a peur de se faire “arnaquer”... Les artisans eux mêmes ont du mal a trouver le juste prix.

Le principe de la franchise c’est une plus grande transparence des couts puisque les produits ou services sont formatés et chiffrés donc sans mauvaise surprise. Elle peut aussi en réglant les problèmes de gestion d’emploi du temps (prospection, organisation, rédaction de devis...) permettre aux artisans de passer plus de temps sur les chantiers et donc augmenter de façon considérable leur productivité (travailler plus pour gagner plus). Elle peut aussi contribuer a éviter les effets négatifs de la concurrence (déflation des prix, de nombreux artisans cassent les prix de manière abusive pour compenser leur manque de clientèle contribuant à détruire leur professions et la qualité de leurs prestations). Il ne faut pas perdre de vue un fait essentiel : L’ECONOMIE C’EST LA CONFIANCE. Le travail au noir est aussi une émanation de ce manque de confiance et de visibilité... De plus je l'ai déjà écris la photographie est, contrairement à la vidéo qui en occupant la bande passante menace de détruire le web, un média utile, indispensable sur internet mais sa survie nécessite une baisse des cout de production, de nouveaux usages et d'autres modèles économiques.

-le financement de ces sites par un nouveau concept de rémunération de la pub généré par l’encaissement d’un pourcentage sur les affaires apportées (3%) et non plus sur des promesses d'hypothétiques apports de clientèle.


Pour résumer le site propose des tarifs, des produits dans tous les domaines de l’artisanat et des services, met en relation des clients et des artisans qui résident à proximité, gère la publicité et la gestion de l’emploi du temps des prestataires, permet le paiement en ligne de manière sécurisée en échange d’un pourcentage raisonnable sur les affaires apportées. On est bien loin de ces entreprise qui facture très cher des espaces publicitaire souvent inefficaces et toujours hors de portée de nos petits budgets.

Dans le cas de nombreuses très petites entreprises artisanales, on pourrait ainsi obtenir des gains de productivités qui résoudrait en parti les problématiques  liées au manque de personnel. (Je pense que l'on pourrait doubler leur productivité)
En augmentant la productivité on réduit également considérablement les charges de ces entreprises...

Dans le cas de professions comme la photographie, elle peuvent contribuer à développer un réseau d'artistes indépendants, donc de tirer la qualité et les salaires vers le haut, contrairement aux différentes expérience de sociétés industrielles qui elles du fait de leur lourdeur administrative sont obligés de rogner bien souvent sur la qualité du travail et les payes de leurs employés. 
En activant un réseau qui fait remonter les informations visuelles par des professionnels de l'image on crée une super-agence de presse en évitant des dérives comme celles qui consiste par exemple pour les journaux à employer illégalement des pigistes non déclarés et rémunérés dans des conditions qui ne respecte en aucun cas les législation du travail et des droits d'auteurs. 
Il est urgent d'assouplir voire de réformer la législation concernant le droit de photographier et les statuts des photographes pour permettre l'émergence de telles initiatives.

Les possibilités de bénéfices de tels sites sont exponentiels car ils ont le mérite de ce baser sur de réels besoins économiques. 


Pour en terminer seul des grosse sociétés comme “Google”, "Yahoo", "Pages Jaunes" ont la notoriété nécessaire et la possibilité de créer de telles structures web 2.0 car elles nécessitent des investissement considérables pour être lancées à très grande échèle et obtenir l’adhésion des consommateurs, des artisans et des pouvoirs publics (pub télé, campagnes soutenues de communication...).


En tout cas voilà un vrai moyen de créer de la croissance sans dépenser l’argent du contribuable tout en contribuant à réduire l’effet de serre, en rationalisant davantage les déplacements et la gestion des entreprises, en réduisant les charges de celles-ci.