mercredi, octobre 10, 2007

Economie numérique : un nouveau modèle économique pour la photographie

Dans le cas des travaux effectués par les photographe pour les particuliers (mariages, portraits, reportages) le modèle économique ancien (photo argentique) est il obsolète ?


La problématique :

Parce que au regard de la loi, le photographe est un artiste (loi de 1954, modifiée en 1986), intervient la notion de droit d'auteurs (propriété intellectuelle).


Le droit d'auteur (négatifs) :

Il était matérialisé par les négatifs qui constituaient la preuve qu'il était l'auteur des photos. Donc le photographe ne les donnait Jamais.
Dans le cas des diapos, on réalisait une duplication de la diapo en laboratoire, le photographe conservait l'original (preuve).

Le modèle économique associé:
La vente (cession d'une partie du droit, droit d'utilisation familiale), se faisait au tirage papier (ex. une photo = 5 euros).
Il est évident que si je vous donne les négatifs vous ne m'achetez plus de photos. CQFD
Hors le photographe avait tout intérêt à vendre des photos aux invités ou à la famille...


Le droit d'auteurs en numérique:

Là nous assistons à une dématérialisation de l'image qui n'est plus qu'une longue suite de uns et de zéros.
Une question se pose donc : qu'est ce qui matérialise le droit d'auteur ?
Plusieurs réponses ont étés apportés :
-Le fichier original. Il suffit pour le photographe de conserver le fichier original, non retouché, non redimensionné. En confiant à ses clients un fichier légèrement redimensionné (plus petit), il est à même de prouver qu'il à le fichier original.
-Le tatouage : il peut être visible, vous en avez déjà vu sur des sites d'agence ou de photographe, il vous empêche de télécharger l'image pour l'utiliser sans payer les droits d'auteur.
il peut être invisible, dans ce cas il est détectable par un logiciel. Il servira de preuve (il est impossible à effacer, apparaît même si vous avez photocopié la photo) en cas de vol (violation de droit d'auteur)
l'appareil photo tatoueur (il n'existe pas encore, sauf en option chez Canon)

Le modèle économique associé :

-le modèle mixte :
Le photographe qui travaille en numérique, travaille comme en argentique, il vend des tirages photo, il refuse de communiquer les fichiers. A mon avis, ce modèle est dépassé car il vexe les gens frustrés de ne pas avoir toutes les photos, de plus on stocke beaucoup les photos sur disque dur ou sur CD (nouveaux usages)...

-le modèle en cession de droit et honoraires qui est celui que j'utilise pour travailler : La totalité des photos sont livrées au client sur un CD Haute définition, légèrement redimensionné ou tatoué (tatouage invisible). Le client obtient une cession de droit d'auteur dans le cadre d'une utilisation familiale, il peut partager (copier) le CD pour l'offrir à sa famille à ses amis, ils peuvent obtenir des tirages papier auprès d'un laboratoire. Ils ne peuvent pas, la revendre (à un magazine par exemple) l'utiliser à des fins publicitaires ou autre.
Un contrat de cession de droit est donc établi entre le photographe et le client.