Paradoxes vertigineux :
Savez vous qu’un ouvrier, un technicien ont un statut d’intermittent du spectacle (ce que je ne conteste pas), mais qu’un photographe Pigiste (salarié) ne peut y prétendre (ce que je conteste) ?
Pourtant leurs conditions de travail sont identiques en terme de précarité et d’intermittence...
J’ai moi même été pigiste durant trois ans, au bout desquels mes indemnités chômage se sont réduites à... ZERO. Si j’avais eu un statut d’intermittent, j’aurais doublé mon salaire durant ces trois ans, j’aurais eu les indemnités chômage à la fin de mes contrats...
Ah oui, mon salaire moyen à l’époque, pigiste dans une municipalité (et accessoirement pour le conseil général): 450 euros (frais professionnels à ma charge). Cerise sur le gâteau, j’étais d’astreinte 365 jours par an... Donc ni possibilité de partir en vacances, ou d’avoir une vie de famille...
Les frais d’un Pigiste ? Il possède, assure son propre matériel. Il possède, assure, paye l’essence de son propre véhicule. Je vous laisse faire le calcul...
Le conseil général me payait des indemnités kilométriques... Le salaire moyen qu’il me versait était de 75 euros mensuel.
LES PHOTOGRAPHES PIGISTE, A LA DIFFERENCE DES ELECTRICIENS, NE SONT PAS CONSIDERES COMME INTERMITTENTS.
Paradoxe vertigineux ou l’artiste n’est pas celui que l’on croit...
“LA CULTURE N’EST PAS UNE MARCHANDISE”
C’est pire...
