dimanche, février 25, 2007

La Culture n'est pas une marchandise, mais elle y contribue !

Me voilà donc, depuis quelques mois photographe indépendant. Déclaré à la chambre des métiers, à la chambre du commerce et bientôt à l'AGESSA et (à la maison des artistes ?), bientôt salarié aussi.
Il est très étonnant vu la loi de 1986 de se retrouver dans ce no mans land statutaire ou si la culture n'est pas une marchandise elle en a toutes les caractéristiques sociales, fiscales etc... Mais en pire !

En effet loin d'être avantagés (comme le désormais célèbre slogan nous le laisserais supposer), par rapport à une activité artisanale ou commerciale, nous sommes clairement dans une situation de désavantage ce qui m'amène au paradoxal titre de cet article, et à ce nouveau slogan qui a lui le mérite du réalisme :
« LA CULTURE N'EST PAS UNE MARCHANDISE, C'EST PIRE »

En niant le caractère artistique d'un reportage de mariage, d'un portrait, d'une nature morte, le législateur ou le fonctionnaire qui interprète la loi au mépris de celle-ci, détruisent la liberté d'expression de l'artiste en le broyant dans une machine bien huilée.
Je fait acte de culture, en affirmant par mes portraits et reportages l'existence d'un « petit peuple » en dehors des élites, mais citoyen égaux en droit et donc en Histoire. Comme le faisait Zola, Victor Hugo et bien d'autres je fait oeuvre de l'esprit en racontant la chronique de mes contemporains les plus modestes. Mon oeuvre loin d'être mineure, est respectable et j'entends bien, en combattant pour le droit à l'Histoire de tous, pour le droit à ce que la loi me soit appliqué à moi aussi, pour la reconnaissance sociale et fiscale de mon oeuvre en tant qu' oeuvre d' Art, défendre la liberté d'expression...

Je suis un homme tenace et obstiné, rendez vous donc messieurs, au tribunal de l'Histoire.

A méditer en relisant attentivement ce blog....